Dans une humanité en crise, la culture est plus que jamais le feu dont nous avons besoin !

Le festival « Chalon dans la rue » va une nouvelle fois émerveiller notre ville en la transformant quatre jours durant en une immense scène à ciel ouvert. Les arts de la rue sont au cœur de nos cultures populaires du partage et de la création. Le travail des artistes et des compagnies qui rendent possible ce festival doit être soutenu toute l’année, l’espace public doit leur être largement ouvert, et le libre accès du public à leurs créations encouragées.

Ferments essentiels de nos libertés et de la démocratie, les politiques publiques de la culture sont pourtant durement attaquées par des restrictions budgétaires brutales, les intégristes de tous poils, les fanatiques du marché, les forces d’extrême-droite. Les arts de la rue sont ainsi dangereusement fragilisés. Heureusement, toutes ces attaques se heurtent à la vitalité et à la diversité d’une création toujours vivace dans le pays et aux résistances du mouvement culturel, social et citoyen.Il n’y a pas d’épanouissement humain libérateur sans le geste de la création humaine qu’il faut protéger, encourager et partager. Nous refusons qu’on nous prive du pouvoir de notre imaginaire, de la puissance de la rencontre, des ressources du corps et du langage, de notre capacité à nous découvrir semblables et singuliers.

Nous voulons que vive partout où c’est possible un mouvement qui réunisse les citoyennes, les citoyens avec les créatrices et les créateurs, avec les acteurs sociaux et politiques, pour mettre à l’ordre du jour une grande ambition culturelle. Nous vous invitons à débattre de la construction partagée de nouveaux États généraux de la culture, des arts et de la création.