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les jours heureux Fabien Roussel

Le projet du candidat communiste pour l’éducation

L’épidémie du Covid-19 a mis en avant le besoin d’éducation : besoin d’une culture commune de haut niveau pour répondre aux défis de l’avenir ; besoin d’un service public national d’éducation pour construire cette culture et la transmettre à toutes et tous, à égalité.

C’est ce que nous écrivions dans notre plan d’urgence en mai 2020 (https://www.pcf.fr/plan_d_urgence_pour_l_cole). Depuis, rien ou presque n’a été fait pour apporter des réponses aux besoins éducatifs qui sont apparus durant ces 18 mois de crise sanitaire. Pire, le chaos organisé par le gouvernement a accru les inégalités face aux savoirs. Encore plus d’élèves décrocheurs, en difficulté, déscolarisés : la crise sanitaire et le gouvernement ont creusé les inégalités scolaires durant cette période tout en amplifiant la sélection sociale avec la réforme du bac et le maintien de Parcoursup.

Blanquer et Macron ont pris prétexte de la crise sanitaire pour imposer une refonte accélérée du système éducatif et renoncer à l’ambition d’une école commune à toutes les classes sociales. Ils veulent en finir avec l’objectif d’égalité et continuent de fracturer le pays.

Notre école est en crise : les interruptions scolaires ont mis en exergue et a amplifié les inégalités scolaires vécues depuis de longues années. La crise sanitaire a donc montré à quel point nous avons besoin d’un système éducatif de haut niveau, commun à toutes les citoyennes et à tous les citoyens de demain, pour faire face aux défis de l’avenir.

Nous voulons construire un changement radical de politique, pour construire une école commune, pour toutes et tous :

une école gratuite dans laquelle les enfants sont à égalité, car nous pensons que tous les jeunes sont capables d’atteindre un haut niveau de formation, de culture et de savoir, permettant à toutes et tous de maîtriser leur destin, individuel et collectif.

Cette période, qui a des conséquences sur l’ensemble de la société, dans tous les domaines, pose avec encore plus d’acuité la question centrale du rôle de l’école. Comment peut-elle donner aux citoyennes et aux citoyens de demain les moyens d’agir sur leur avenir, celui de leur pays, celui de la planète ? Cette réflexion ne peut être séparée de la lutte pour une société plus juste car cela, seulement, permettra d’une part aux apprentissages de ne plus être un enjeu de réussite et de survie personnelles et d’autre part, la construction d’une société du XXIe siècle au service de toutes et tous. Pour faire entendre notre projet, nous proposons de partir d’une proposition concrète :

Nous voulons rallonger le temps scolaireréseauEcolePCF

en revenant à 27h dans le 1er degré et en allant progressivement à 32 h au collège et au lycée, sans augmentation du temps de travail des enseignantes et des enseignants.

Avec cette proposition :

C’est un enjeu de civilisation, élever le niveau de connaissance d’une classe d’âge, c’est un enjeu de démocratisation de l’école et de l’accès aux savoirs.

Augmenter le temps scolaire : ce que nous proposons

 Notre société est régie par des savoirs de plus en plus complexes : travail, démocratie, loisir… Nous avons besoin d’une élévation continue du niveau de formation et de qualification pour répondre aux défis de l’avenir.

À l’opposé, les politiques libérales ont pesé depuis des années pour une réduction du temps d’école (voir à ce sujet la note du Réseau école : http://reseau-ecole.pcf.fr/119064), qui s’accompagne d’une délégation aux collectivités locales, aux familles et au marché privé d’une partie des missions du service public d’éducation nationale, avec pour conséquences : l'expansion du marché, le dévoiement des loisirs éducatifs en sous-école, le renoncement à la réussite scolaire pour tous ; une concurrence accrue entre les établissements et les territoires qui rend l’offre éducative de moins en moins lisible pour les familles ; une individualisation renforcée des formations et des parcours qui mine le cadre national des diplômes et isole les futurs salariés.

La suppression de 2h/semaine en 2008 par Sarkozy et Darcos a fait perdre à toute une génération d’enfants l’équivalent d’une année de scolarité sur l’ensemble du primaire. Si l’on ajoute à cela la baisse de la scolarisation des tout-petits, ce sont deux années d’école qui ont été volées aux enfants. Les conséquences sont lourdes, notamment dans les quartiers populaires !

Les réformes du collège puis du lycée ont individualisé le temps scolaire : certains enfants passent beaucoup plus de temps que d’autres à l’école, en fonction du jeu des options. Ceux qui ont le plus besoin d’école sont ceux qui y passent le moins de temps.

Aujourd’hui, les lycéennes et lycéens qui préparent le bac pro n’ont plus qu’1h30 de français par semaine. Et pour ceux qui préparent le bac général, il n’y a plus de mathématiques dans le tronc commun. En diminuant le temps scolaire, on interdit à nos jeunes d’accéder à des savoirs pourtant essentiels. Il est temps d’inverser cette logique.

La crise sanitaire a provoqué de nombreuses interruptions scolaires, accentuant les inégalités face aux apprentissages et rendant impossible une scolarité conforme aux programmes. Élèves et enseignantes et enseignants auront besoin de temps pour compenser ces manques.

La baisse du temps scolaire accroît les inégalités à l’école, mais aussi en dehors de l’école, dans le travail et la vie démocratique. Nous voulons rompre avec ces politiques : notre jeunesse n’a pas besoin de moins d’école mais de plus et mieux d’école. L’augmentation du temps scolaire est un levier pour renforcer le service public national d’éducation et reconstruire une école commune permettant à tous les élèves de maîtriser des savoirs complexes.

Nous proposons :

Ces mesures ne s’accompagneront pas d’une augmentation du temps de travail des enseignantes et enseignants.

Elles rendent donc nécessaire :

Ce temps scolaire augmenté doit être mis au service de la réussite de toutes et tous :

lutte contre les inégalités sociales de réussite scolaire, construction d’une culture commune de haut niveau. Cela suppose :

Le renforcement de la scolarité commune doit déboucher sur sa reconnaissance par une qualification commune :

Augmenter le temps scolaire : pourquoi faire ?

Contenus, pratiques pédagogiques 

carnets rougesPlus de temps pour rééquilibrer les apprentissages avec la visée de l’acquisition d’un haut niveau de connaissance et d’une culture commune répondant aux défis de notre temps. Il s’agit aussi de réinterroger les contenus des programmes en rééquilibrant les enseignements de manière à former des individus capables de comprendre, de s’ouvrir sur le monde et de le transformer.

Augmenter le temps scolaire : comment ?

Renforcer le service public national d’éducation sur tout le territoire

Augmenter le temps scolaire, libérer le temps de loisir

Plus d’école, c’est moins de devoirs et c’est du temps libéré pour la famille, les loisirs.

 Pour les enseignantes, les enseignants et les personnels : plus de temps pour faire son métier !

 Plus de temps de classe pour les élèves, pas d’augmentation du temps de travail des enseignantes, des enseignants et des personnels. L’augmentation du temps de classe reposera sur le recrutement de personnels surnuméraires. Nous proposons le recrutement de 90 000 enseignantes et enseignants, dans le cadre d’un plan pluri-annuel touchant l’ensemble des personnels de la fonction publique.

 Tout cela doit s’accompagner d’une revalorisation des métiers de l’enseignement sur le plan salarial avec un rattrapage du point d’indice gelé, c’est une hausse de 30 % des salaires.

 Après des années de crise, notre école a besoin d’un changement de politique autour de deux objectifs essentiels : égalité et émancipation. Nous invitons l’ensemble des acteurs de l’éducation, et plus largement l’ensemble de la société, à construire le système éducatif dont nous avons besoin : pour en finir avec les inégalités à l'école ; construire et transmettre une culture commune de haut niveau ; pour permettre aux citoyennes et aux citoyens de demain de maîtriser les choix qui engagent leur avenir et d'agir sur le monde.

Le projet du PCF pour l’école : L’École en commun https://www.pcf.fr/argumentaire_ecole

Catégorie : Éducation & Culture
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