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CONQUÉRIR DE NOUVEAUX DROITS AU TRAVAIL !

Avec un âge moyen de 29 ans pour un premier CDI, chiffre qui n’a de cesse de reculer, la jeunesse se retrouve dans une situation de précarité importante sur le marché du travail.

Sous le prétexte du manque d’expérience, les postes proposés aux jeunes sont souvent très peu payés et instables, à travers des dispositifs spéciaux réservés à la jeunesse. De fait, les jeunes servent de variable d’ajustement sur le marché du travail capitaliste lorsqu’ils sont en situation d’emploi. En prétendant répondre aux aspirations des jeunes à la mobilité et à la liberté dans son emploi, le capitalisme offre à la jeunesse des conditions de travail indignes. 

A côté de ces emplois précaires, d’autres formes d’emplois sont dissimulées. C’est le cas des stages non rémunérés ou sous payés et des apprentissages. Alors que les stagiaires et apprenti·e·s exercent un réel travail, celui-ci n’est pas reconnu, puisque peu ou pas payé, pour le plus grand bénéfice des patrons. 

Aussi, les services civiques, sous couvert de favoriser l’engagement des jeunes, sont des formes de travail dissimulé, faisant travailler la jeunesse pour un salaire dérisoire. 

Les récentes réformes du code du travail (Loi Travail, ordonnances Macron, ordonnances crise COVID 19) ont contribué à amoindrir les protections des salarié·e·s, parmi lesquels nombre de jeunes, bien souvent dans des situations d’emploi déjà instables. Des conditions de précarité qui sont aggravées dans le cas des jeunes femmes en emploi, subissant en plus les inégalités salariales et de multiples formes de discriminations et de violences.

Nous voulons travailler et être utile à la société. Mais nous refusons d’être de la chaire à patron, malléable et corvéable à merci. Il est urgent de conquérir de nouveaux droits au travail !

NOS REVENDICATIONS

Faire reconnaître la valeur de notre travail
  • La gratuité totale des formations, des transports, des repas et du matériel

Bien qu’inscrite dans la loi, l’égalité salariale entre les femmes et les hommes est loin d’être une réalité. Les femmes touchent en moyenne 18,5% de moins que les hommes à compétences égales. Cela doit cesser, et la loi doit s’appliquer. Il faut prévoir de réelles sanctions pour les patrons ne l’appliquant pas.

  • La reconnaissance des formations, des qualifications et des diplômes dans les conventions collectives

Au sein d’une même branche professionnelle, on constate d’importants écarts de salaires et conditions d’embauches sur des postes équivalents. En raison de la casse de la valeur des diplômes, ceux-ci n’agissent pas comme les boucliers qu’ils devraient être en assurant à chacun des garanties liées à son niveau d’étude. Les diplômes doivent être reconnus par les conventions collectives pour offrir des conditions de travail égales à des salarié·e·s de même qualification. 

  • Le droit à la retraite à 60 ans à taux plein

La retraite est aussi une affaire de jeunes. Les politiques visant à repousser l’âge de départ à la retraite ont pour conséquence directe de retarder l’entrée des jeunes sur le marché du travail. De plus, la réforme des retraites voulue par le gouvernement va toucher en premier lieu les jeunes, puisqu’elles et ils seront les premiers à en subir les conséquences. Nous exigeons un droit à la retraite à 60 ans pour toutes et tous.

  • Ouverture du RSA aux moins de 25 ans

Aujourd’hui, un jeune de plus de 18 ans peut voter, conduire une voiture, être jugé… mais il ne dispose pas automatiquement du droit social qu’est le RSA. Ce dispositif d’aide est réservé aux personnes de plus de 25 ans. Or, la précarité n’attend malheureusement pas cet âge pour exister auprès de la jeunesse. Ce dispositif doit être étendu aux jeunes de 18 ans et plus.

Dans le contexte, treize organisations de jeunesse dont le MJCF se sont réunies pour demander d’une seule et même voix l’ouverture du RSA pour les moins de 25 ans: rsamoinsde25ans.fr

Conquérir un travail digne
  •  La fin de tous les contrats précaires

Les jeunes subissent plus que les autres les contrats précaires: CDD de 3 mois renouvelables, auto-entreprenariat de type “Uber”, les missions d'intérim, services civiques, etc… Ces contrats nous empêchent de nous projeter dans l’avenir car étant très instables. Le CDI doit devenir la norme pour toute embauche d’un jeune qui le souhaite, afin de garantir à toutes et tous la possibilité de bâtir son futur sereinement.

  • L’interdiction de toute rémunération en dessous du SMIC

Les contrats spéciaux auxquels sont soumis les jeunes entraînent souvent des rémunérations très faibles, parfois en dessous du SMIC. Dans le cadre des stages ou des services civiques, on assiste à des phénomènes de travail gratuit ou quasi-gratuit. Pourtant, ces dispositifs correspondent à de réelles situations de travail, qui doivent être rémunérés au minimum au SMIC, comme pour tout travailleuse et travailleur.

Gagner le droit au travail pour toutes et tous
  • La suppression des demandes d'expérience avant l'entrée dans un domaine d'activité.

L’argument du manque d’expérience justifie souvent des refus d’embauche pour les jeunes. Pourtant, les jeunes arrivant sur le marché du travail sont de plus en plus et de mieux en mieux formé·e·s. L’expérience doit s’acquérir en travaillant, et ne peut être un préalable à l’embauche. Si des tâches très spécifiques sont à effectuer sur un poste, il est du ressort de l’entreprise de former ses salarié·e·s à ces compétences, et le patron ne peut en aucuns cas exiger que celles-ci soient déjà acquises.

  • L'anonymisation des CV

Les difficultés à trouver un emploi peuvent être encore plus fortes pour des jeunes perçus comme étant “étrangers”. Les candidates et candidats aux prénoms à consonance étrangère subissent 11% de plus de rejets que les autres dans le cadre d’un recrutement sur CV. L’anonymisation des CV, bien que non suffisante, est un outil afin de lutter contre cela, et empêchant un patron d’effectuer un tri des CV en fonction des stéréotypes liés à des origines supposées des candidates et candidats.

  • Passage à la semaine de 32 heures sans baisse de salaire

C’est un fait: le marché du travail est de plus en plus saturé. Il y a donc urgence à répartir le travail, afin que chacun puisse disposer d’un emploi. Le passage au 35H a permis de réduire drastiquement le chômage il y a des années. Il faut aller plus loin en exigeant, comme le font les syndicats, le passage à la semaine de 32H. Il s’agit de la manière la plus efficace de lutter contre le chômage.

Reprise des permanences au siège du PCF, 10 rue d'Autun à Montceau les mines, les mardis de 10 h à 12 h à partir du 1er décembre,

ou contact site : https://www.jeunes-communistes.fr/